Où l’on prend conscience qu’il faut prendre soin de son crâne.
Que l’on soit naturellement chauve, ou que l’on ait choisi de se raser le crâne, ce dernier demande tout autant de soin qu’un crâne chevelu (voire plus). Il est assez fou de voir que les marques de grande distribution ignorent complètement cet aspect car, jusqu’à preuve du contraire, on a tous un crâne. Cet oubli, qu’il soit conscient ou non, continue d’alimenter une hésitation, un frein, un tabou presque à parler du crâne rasé. La barbe et la moustache reviennent en force depuis quelques années et le marché suit. Le crâne chauve a toujours été là, le crâne rasé aussi, et pour autant ils n’ont quasi aucune attention. Mais qu’a-t-il bien pu se passer ?
Superstitions, cultures éloignées, déni de calvitie… ? La Razette, avec l’aide de Fab de Botak, fonce tête baissée dans le monde du rasage du crâne pour que l’étonnement d’aujourd’hui devienne le normal de demain.
Le crâne rasé dans les cultures du monde et l’Histoire
La motivation pour se raser le crâne peut être multiple ! Religion, praticité, signe de reconnaissance ou d’appartenance…
Crânes tondus d’Afrique
En Afrique il est courant de voir hommes, femmes et enfants aux cheveux tondus ou rasés. Majoritairement parce qu’il y fait chaud, et qu’une chevelure crépue n’aide pas à supporter les hautes températures. Et entretenir des cheveux crépus quand on a rien peut être un sacré casse-tête !
Inde – Se raser le crâne pour la bonne fortune
Chaque année, des millions de personnes se rendent dans deux temples du sud de l’Inde, espérant une réponse à leurs prières. Mais chaque miracle nécessite un sacrifice, et de nombreux pèlerins sacrifient leurs cheveux. Ces personnes sont prêtes à tout pour inverser la mauvaise fortune de leur famille. En sacrifiant une chose aussi belle aux dieux, en se débarrassant de leur ego, elles espèrent qu’ils lui porteront chance en retour.
Les cheveux sont revendus par les temples pour faire des perruques, extensions, toupets, etc… et l’argent récolté sert à faire vivre le temple.
Coiffures Vikings
Les Vikings n’accordaient pas beaucoup d’importance à leur toilette personnelle et même lorsqu’ils le faisaient, c’était principalement à des fins pratiques. Par exemple, certains Vikings ne coupaient leurs cheveux qu’à l’arrière du crâne pour éviter qu’ils ne s’emmêlent dans les mailles, les fermoirs d’armure, les lacets, etc. Mais dans l’ensemble, les Vikings préféraient les cheveux longs la plupart du temps car ils aident à se protéger du froid et du vent.
Punitions et châtiment
Ce sont majoritairement les femmes qui tout au long de l’histoire ont été humiliées en se faisant tondre les cheveux, souvent comme une forme de châtiment. Les Françaises accusées d’avoir collaboré pendant la guerre furent ainsi exhibées dans les rues de Paris à la libération, tondues. Plus tôt, lors de chasses aux sorcières (comme celle de Salem), on a rasé les crânes des femmes jugées coupables de sorcellerie pour que des hommes puissent y reconnaître la “marque des sorcières”.
Le cas BOTAK
Fab a choisi de se raser le crâne par praticité. En langue Malaise, le terme « botak » désigne une personne dont le crâne est exposé, rasé ou tondu. C’est comme ça que se faisait surnommer Fab, dont le crâne était rasé, lorsqu’il vivait en Asie. Loin d’être péjoratif dans cette culture, il est de coutume de désigner quelqu’un par un attribut physique évident. Pas de jugement, ni de discrimination. Le terme inclut toute personne, quels que soient son âge, ses origines, ou son milieu social. Fab est rasé, point. C’est un fait établi, on peut passer à autre chose. Une belle preuve d’inclusivité et de bienveillance !
Quand il est rentré en France, Fab a co-créé une marque de soins pour le crâne en gardant à l’esprit cet aspect social et sociétal de revalorisation du chauve et du crâne rasé. Le nom Botak est donc venu tout naturellement pour nommer sa marque.
Bonzes, moines et pratiques religieuses
En Egypte antique, le crâne des pharaons et des prêtres (tout comme le reste de leur corps) était épilé ou rasé fréquemment pour garantir une hygiène corporelle impeccable.
Certaines Églises de par le monde adoptent une pratique particulière, la tonsure. Elle consiste à raser une partie ou la totalité des cheveux d’un clerc. Elle marque la renonciation au monde et est aussi, avec la prise d’habit et le changement de nom, un élément d’un rituel de mort et de renaissance qui efface les péchés antérieurs. Ce témoignage de ferveur religieuse est souvent dans une démarche de renoncement à la vanité. Les bonzes pratiquent plutôt un rasage complet (tonsure orientale), alors que les moines catholiques pratiquent un rasage partiel (la tonsure romaine ou celtique). A noter que la tonsure n’est plus obligatoire depuis 1972. Les Samouraïs arboraient le « chonmage », une tonsure partielle.
Dans le Lévitique (le troisième des cinq livres de la Torah), dont le but est d’enseigner les préceptes moraux et les rituels religieux de la loi de Moïse, un passage du chapitre 11 nous intéresse. En décrivant ce qui est pur ou impur, le texte indique : « Si un homme perd les cheveux de sa tête et devient chauve, il est pur. » De même : « S’il perd les cheveux sur le devant de la tête et devient chauve sur le front, il est pur. » C’est officiel, Dieu aime la boule de billard.
Le crâne rasé dans la culture
Dans la culture musicale, le crâne rasé est souvent synonyme de contre-culture ou d’opposition. Dans la fiction, il permet plutôt de caractériser rapidement un personnage.
Le mouvement skinhead
Voilà une autre chose qui reste péjorative, à cause d’un mauvais amalgame : le mouvement skinhead. Apparu à la fin des années 1960 en Angleterre, le mouvement skinhead n’a rien de raciste ou de violent. Bien au contraire ! Il est prolétaire et multiculturel, rythmé au son du ska et du reggae, venant de Jamaïque et des Antilles. Le skinhead danse sur des musiques noires, prône l’amitié et le travail, la musique et la fête. Pour en savoir plus, cet article concis est très bien écrit.
Ces travailleurs des docks de Londres portaient les cheveux rasés ou très court pour ne pas être gênés au travail, des vêtements solides (Levis 501 coupés courts), et les chaussures de sécurité deviennent de véritables accessoires de mode. C’est l’apparition de marques iconiques comme Dr Martens ! Les cheveux rasés ou courts étaient donc, comme leurs habits, un signe de reconnaissance et d’appartenance à ce milieu travailleur, tout en étant une identité à l’opposé des cheveux longs des hippies de la classe moyenne.
Comme souvent, les difficultés apparaissent quand une partie de la mouvance s’est politisée. Une minorité de militants d’extrême droite se revendique skinhead aujourd’hui, mais ils sont bien loin du mouvement général et ternissent un mouvement social initialement pacifique.
Dans la fiction
La fiction, et notamment la télévision et le cinéma, ont pu aider à associer crânes rasés et personnages très typés. En mettant en scène des tontes forcées dans les prisons ou les casernes militaires, pour des raisons d’hygiène, pour le côté pratique, pour son équivalence à une dépossession symbolique de l’identité, à une déclaration de stricte conformité…. le spectateur associe forcément crâne rasé et dur à cuire.
Les femmes chauves ont tendance à apparaître dans l’art comme effrayantes ou effarouchées. La calvitie frappante de Sigourney Weaver dans le rôle de Ripley dans Alien 3 était destinée à montrer son tourment, mais aussi ses vertus (stéréotypiquement masculines) de force et de bravoure. De Samantha Morton en « précog » clairvoyante dans Minority Report de Steven Spielberg aux femmes skinheads du Dune de David Lynch, en passant par Charlize Theron en Furiosa dans Mad Max Fury Road les femmes au crâne rasé ont joué un rôle particulièrement visible dans la science-fiction, en dépeignant des futurs dystopiques ou en étant le signe de personnes en quelque sorte intouchables.
Prise de conscience plutôt que prise de tête
Les cultures anciennes, l’histoire, certaines oeuvres et même le marché continuent de faire perdurer une image particulière du crâne rasé. Souvent le chauve est victimisé, on pense qu’il a un problème. Il faut sortir de la superstition (un crâne chauve renfermerait de l’or, pour certains pays africains), et accepter tout simplement qu’un crâne est un crâne.
Sportifs
En parlant de superstition, une bien connue est qu’embrasser un crâne chauve porterait chance. En France, à la fin des années 1990, Fabien Barthez devient une icône des hommes au crâne rasé. Voilà un homme populaire, travailleur, sportif et qui a du succès. Il a su accepter son crâne rasé et s’imposer, popularisant ainsi en France un look jusqu’alors rare. Au même moment les américains Michael Jordan et Steve Austin adoptaient également le crâne rasé, ajoutant de l’eau au moulin. Les hommes ont alors plus de modèles sains de qui s’inspirer, pour assumer leur look.
Une offre commerciale inadaptée
L’offre commerciale pour les chauves aujourd’hui (dans la grande distribution) est maigre et repose beaucoup sur la repousse des cheveux, pour épaissir les cheveux et ainsi cacher une calvitie. La perte des cheveux reviendrait donc à une honte, un problème qu’il faut soigner ? Cachez ce crâne que je ne saurais voir ?! Mais pas du tout, ce qui compte est ce qu’il se passe dans le crâne, pas au dessus. De nombreux hommes chauves sont déjà passés par le rasage du crâne et peuvent attester que le fait de se raser complètement la tête les a fait se sentir beaucoup mieux dans leur peau. Cela transmet aux autres un fort sentiment de confiance et de jeunesse.
La calvitie masculine touche environ 40 % des hommes à l’âge de 35 ans et 50 % des hommes à l’âge de 50 ans. On ne compte pas que les crânes complètement chauves, mais tous les crânes touchés. Cette affection progressive provoque d’abord un recul de la ligne des cheveux, avant que les cheveux ne commencent à s’amincir et à tomber autour de la couronne et des tempes. On est donc sur une très grande tranche de la population, et les grands acteurs du cheveu ne pensent qu’à les couvrir, pas à les nettoyer ou soigner convenablement.
L’alopécie est souvent due à une production élevée de testostérone. Et ça ne pose de problème à personne, bien au contraire ! Des recherches menées dans le cadre de la revue Social Psychological and Personality Science ont permis d’explorer ces questions en détail en mesurant la façon dont les femmes perçoivent les hommes au crâne rasé par rapport à ceux qui ont une chevelure complète. Les résultats sont formels, les chauves ont la réputation d’être plus agréables et dominants, tandis qu’ils sont également perçus comme étant environ 6 % plus confiants et 13 % plus forts.
Prendre soin de son crâne
Que l’on se rase le crâne, ou que les cheveux soient partis d’eux-mêmes, il manque quelque chose et le crâne le sait. Il existe donc un déséquilibre sur le crâne, qu’il faut soigner. Ce rééquilibrage passe par un nettoyage adapté (et oui, le chauve n’est pas privé de shampoing !), des produits de rasage doux et par un hydratant performant et protecteur. En effet, la peau du crâne est sujette aux éléments extérieurs, coups, UV, pollution… et continue de produire naturellement du sébum, souvent en quantités non adaptées au scalp seul.
Heureusement certaines marques prennent le sujet à bras le corps et réfléchissent à des solutions pour ceux qui assument leur crâne chauve, et qui souhaitent en prendre soin ! Le nettoyant BOTAK par exemple est le seul qui soit vraiment adapté à la peau du crâne, français, et naturel… Un bon soin nettoyant est vraiment à la base du rituel quotidien impératif pour tout crâne rasé/tondu.
Se tondre ou se raser les cheveux est un acte fort, qui peut aider à avoir confiance en soi. Mais pas à tous les coups, certains hommes prendront de la confiance en eux, d’autres étaient déjà très confiants avant de raser, et d’autres encore resteront avec leurs insécurités, mais au moins ils auront maintenant des produits adaptés pour leur redonner santé, beauté, et du coup, avec un crâne plus beau et plus sain, ils pourront plus facilement s’accepter et prendre confiance.
Merci pour cet article ! À noter que dans certaines cultures orientales, on se rase également le crane en signe de deuil.